le site de Lys
  Musicalarue 2008, photo Benjamin Pavone
 
  
  
SUR CETTE PAGE : activités 2006-2011
A SUIVRE : sur les sites perso
 
& de Patrick
Fête du fleuve-"Barbey 20 ans", photo Bruce Milpied 2009

 

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Scarzello & Lys Slowmotion Orchestra


2007-2011, en live et sur un CD album : 
avec à la batterie Stéphane "skull duggery" Joly, 
à la basse Olivier Dunet (Heartbeeps, Hurly Burlies) ,
à la guitare et réalisation, Thomas "corde brève" Sinier 


 
 
 

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Sans chichis, ni flonflons, une musique en équilibre fragile entre chansons et rock décharné. Lunaire (« Les Sélénites »), charnel (« Blindé de velours ») mais aussi persifleur sur le plus franchement garage-rock « Le bruit du canon ». Où le très compétent et solide Slow Motion Orchestra lâche un peu les chevaux sans pour autant perdre de vue l’ambiance ou l’idée générale. Humour à discrétion et élégance sans pose, c’est une constante, avec le doigt pointé sur les humeurs qui passent ou les travers du quotidien balayés d’un revers de main et de quelques noueux accords de guitares.

Nous aimons ici le son direct et sans inutiles artifices, le rendu physique de la basse au son plus rond qu’une forêt de pipelines. Et les gracieuses arabesques des meneurs de revues, ScarzelloLys, qui continuent à danser sur ce mince fil tendu au dessus de la mêlée. Funambules aux airs de grands enfants, qui s’amusent du monde pour en faire des chansons. Sept titres pastel, ce n’est pas si courant !

Alain Feydri, "Abus Dangereux" 
 
 

... Leur approche entre cabaret, poésie et attitude punk fait d’eux l’une des fiertés de la scène rock bordelaise.

Jean-William Thoury, "Jukebox magazine" 

 
 
 
 "... auteur et interprète, au sens le plus large que comprennent ces deux termes. Le dandy pop aux goûts très sûrs, a un pied dans les années 70 et l'autre en 2011, voire demain, tant il arpente les scènes avec une curiosité et une passion inoxydées". 
Arnaud d'Armagnac, bordeauxconcerts.com
 
 
 
 
 

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En trois ans, les choses ont sacrément bougé chez nos potes de Bordeaux. Juste après leur excellent mini-LP "De bon matin en robe du soir…", Patrick Scarzello et Lys Reygor fondèrent la Poupée Barbue, combo rock'n'roll qui traversa le sud-ouest par des concerts endiablés et puissants. Quelques titres plus tard, ils partaient vers un nouveau projet, le Scarzello et Lys Slow-Motion Orchestra... 

"Blindé de Velours" pose le débat dès l’ouverture par sa rythmique qui parvient à être à la fois martiale et groovy, dans la même lignée que le "In Cold Blood" de Johnny Thunders. "Le Bruit du Canon" part comme une loco à toute allure, guitares tranchantes et rockabilly, proches de Johnny Kidd, avec des interventions d'orgue très sixties sur le pont. Les ballades Rhythm & Blues sont bien là, pour notre plus grand plaisir : "La peau dure" bien sûr, avec son pont en forme de menuet - évocation de "Mes regrets" de Michel Polnareff - et les irrésistibles "Sélénites", parfaits morceaux pour nos déambulations dans la ville endormie. 
Lys Reygor, extraordinaire comme toujours, entre Ingrid Caven et Catherine Ringer, ajoute cette touche de lyrisme qui donne tout son piment à l'affaire. Sa voix de diva sur "Aladin", titre en hommage à Alain Pacadis, envoie le morceau dans une autre dimension. Patrick Scarzello, toujours en verve, nous revient toujours nourri de ses obsessions fin de siècle, parti dans un univers peuplé de fringues rares et de héros maudits. "Blindé de Velours", "Bloody Stockings", cet art du détail, qui peut sauver une vie, car il lui donne un sens, une Vérité. Et toujours ce verbe jouissif et élégant : "Quand l'esprit a raison et que le cœur l'ignore / pourquoi dit-on à raison que le cœur a tort ?" (sur des paroles de Lys). Ici encore, on sort heureux et frustré de ce voyage à l'intérieur d'une certaine idée du rock. Et citer Jean Lorrain dans leurs chansons n’est pas la moindre des choses qui contribue à faire de Scarzello, Lys et leur Slow-Motion Orchestra des amis chers.

Frédéric Antona, popnews.com
(photo Lichen Boy, Le Fiacre)
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"... La réponse de Scarzello & Lys, groupe bordelais, frappe juste, car elle tape à côté. Eviter le centre, pour mieux y toucher. Se défaire des étiquettes rock, les couper, s’amputer des racines trop encombrantes, pour emprunter d’autres chemins. La chanson française, de Django à Taxi Girl, sans jamais tomber dans la beuverie rock indé’ que d’autres défendront en parlant du même groupe. Tout est question de point de vue, comme toujours, et Slow motion orchestra reste un ballet made in french où les guitares saignent comme un Clash qui cherche ses garçons. 

Beau violent. Utile éphémère. Central périphérique. Le Slow motion orchestra ressemble à une famille dont les membres auraient été étirés à l’extrême, laissant apparaître les bouts de chair distendus: les nervures y sont visibles, et la sensibilité à son maximum. Gloire à Aladdin Pacadis. Quelques minutes plus tard, le cri s’éloigne ad lib, et les peaux en tremblent encore, de ce rock qui ne dit pas son nom, autrement que par le filtre de ses idoles". 


Bester Langs, gonzaï.com
(photo Lichen Boy, Le Fiacre)

 
 
"... Ca m'a fait un peu penser aux Rita Mitsouko des débuts." 
Johnny Mallarmé
 

"Bien reçu votre disque que j'écoute avec délectation !" 
Pierre Mikaïloff 

 

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 "Le Palais Nibo & ses pensionnaires" (photos Jean Rougier)
 
 

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"... Tout a pris une sérieuse ampleur avec le groupe, ne serait-ce que par l'aspect visuel de la scène, que vous occupez maintenant totalement. Les musiciens correspondent à votre manière d'être, ça colle, surtout sur des morceaux comme "Chéri darling" ou "Le dernier des tailleurs de pierres" : version terrible j'ai adoré, surtout placé à la fin..."
Franck Lantignac (Ulan Bator, etc)
 "Une semaine qui débute bien au Fiacre, avec les chansons pleines de poésie punk (si !) de Scarzello & Lys et du Slow Motion Orchestra (dream team plus que backing band...) venus accueillir leurs amis parisiens de Guttercat & The Milkmen, esthètes d'un rock'n'roll placé sous les auspices de Saint Jean Tonnerre et des briseurs de cœur..." 
Captain, Novaplanet
 

"... me trompe-je ou vous avez repris"I Saw Her Standing There" des Beatles à un moment (avec des paroles différentes) ? En tout cas la basse y ressemblait fortement ! " 
Aurélien

"Bravo pour hier soir, votre formule Slow MOTION Orkestra fonctionne à fond ! En plus, le son était bon et laissait la part belle aux paroles (très important).  Les voix donnent tous leurs effets (non, non, Lys, ça ne s'entendait pas que tu étais enrhumée). J'ai noté en outre de nouveaux titres tout à fait sensationnels, notamment "Anges de glaise"... "
Hervé "lokomotiv sofia" Despujol

 

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Scarzello & Lys slowmotion orchestra avec Patrick Eudeline : "Dernière danse" (photo Yod°)

"... le Scarzello & Lys Slow Motion Orchestra distille des mouvements lents et vénéneux face à un background martelé et nacré. Un répertoire "cabaretsixtiespunk" de toute grâce, précipitant des compositions en chute libre. Au milieu, se jouant de cette tragédie baroque, un ange dont la vocale poésie lyrique et dramatique pouvait rappeler Monique Andrée Serf. A ses côtés, son dandy démantibulé à l'esthétique "défixée", le mot juste et cinglant -"Mon ami s'est jeté du pont de pierre..." La contestation ou la poésie ne peuvent se faire dans une autre langue que la nôtre. 
Lors d'une "Dernière danse", Patrick Eudeline les a rejoints, tignasse électrocutée, regard vitré, nous livrant une intelligente définition du punk. Sur tout ça je ne reviendrai pas, fallait être là. Juste que si j'avais eu 17 ans à cet instant, je montais un groupe dès le lendemain matin..." 

Yod°,"Clubs & Concerts" (2008) 

 
 
 

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Jon "slowmotion" Smith 
(photo Nikolas Ernult 2009)

"J'ai vraiment aimé les compos, la musicalité égrainée par Jon Smith, les chutes rageuses, le martelage du rythme, le texte..."
Yod°


 
 
 
"... la plume affûtée de Patrick Scarzello, auteur de plusieurs albums cabaret rock"
Pascal Bertin, "Volume" (mensuel des Inrocks)

 
 
 
 

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El Chicho 2011 :

 
PSYCHOBILLY TWIST
"On s'est bien amusé hier, c'était kool et puis on commence à connaître les titres . Ce que j'aime vraiment bien, c'est par moment ce côté twist psychobilly (twist et psychobilly, j'adore...) avec textes déjantés, où les mots fusent et où l'on joue avec les non-sens. Ce qui laisse entendre que les mots sont remplis d'images émotionnelles, de codes pour nos cerveaux, mais que finalement en délirant, on peut s'amuser de tout cela et désactiver le power word... quand on n'a pas envie de se prendre la téte ! 
Le groupe est bon et groove super, y a méme du blues dedans, et bien meilleur que celui vu il y a 3 ou 4 ans. Ca donne envie de bouger, ça cartonne. Rita ma copine kiffe ! Vous avez une fan de plus..."

 Lenny Lafargue, musicien


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"En chantier", animée par Moan sur Radio Campus (2008) 

photo Fête de l'Huma, Benjamin Pavone
Moan : on ne va pas tomber dans les obligations de politesse, commençons par Patrick, comment faut-il te présenter ?

Patrick : auteur, interprète, tout y est.

... et Lys Reygor, elle chante, compose et est aussi plasticienne ?

Lys : oui, ce qui recouvre plein de choses. A la base, c'est le dessin et la peinture, auxquels s'ajoutent des installations et des performances... chose importante, je suis attachée au trait, au gribouillage.

Vous avez à la fois des activités bien personnelles, et d'autres en commun ?

Lys : d'évidence avec le Scarzello & Lys slow-motion orchestra... J'ai de mon côté commencé à avancer "Massacre aux deux chocolats", façon B.O. de films, un hommage au cinéma et aux films de genres, fantastique, gore, horreur, etc. Ce sont aussi des chansons, et Patrick intervient en débutant aux percus, xylophone, etc ; plus parfois une seconde voix.

Il y a aussi ce 7 titres du groupe, et c'est presque par hasard que vous êtes invités, tant j'ai souvent pensé à le faire, et puis...

Lys : on comprend, c'est pour ça qu'on se dit Slow Motion, il faut du temps pour tout.
Patrick : on est tardifs c'est vrai, mais après on ne lâche plus...

Il y a aussi eu pas mal de choses avec les éditions Le récif...

Patrick : ...disques et bouquins qui sont, depuis cette année, distribués via le catalogue Vicious Circle ; ça fait plaisir, d'autant qu'"Abus Dangereux" a régulièrement parlé de tout ce qui sortait. Et le CDr se voit labellisé "Le Récif" de fait, même si tous les musiciens sont bien sûr partie prenante. 

Ce côté fait à la maison, c'est une volonté ou une structure type major n'a pas été motivée ?

Lys : c'est qu'on n'a pas cherché, surtout...
Patrick : dans le groupe, y a Jon Smith à la guitare, et un excellent label rock bordelais s'intéresse à son duo Corde Brève (on ne peut le citer, car pas encore signé (*) ; idem pour les Heartbeeps, le groupe du bassiste Olivier a publié un 45 tours avec Frantic City... Ce serait cool si quelque chose de cet ordre se passait avec des indés.
Lys : on n'a jamais eu de rêve de major, ce qui compte c'est le mode de vie inhérent à tout ce qu'on fait.

Fête de l'Huma, photo Benjamin Pavone
D'autant que peut-être aussi la major ne soigne guère le côté musical et sa présentation, aujourd'hui...

Lys : de toutes façons, on nous prend globalement pour des freaks, donc je doute de leur intérêt...
Patrick : et puis l'été arrive, tu te rends comptes qu'il sortent encore et toujours de la daube d'été, et des fois j'me dis qu'ils ne vont pas encore assez mal.

Ton côté plastique se retrouve sur la pochette, est-ce plus motivant qu'un fichier MP3 ?

Lys : j'ai fait mon petit dessin, en proposant aux musiciens de les dessiner avec une tête d'animal, et chacun devait dire son animal fétiche, j'ai eu des surprises (rires) 
Patrick : ... on a eu ce que demandé.
Lys : le batteur tout fin et grand, a choisi d'être en hippopotame super-musclé, le guitariste petit et mignon, a voulu apparaître en puma, le bassiste qui est extrêmement élégant a choisi le fourmillier, il se retrouve tamanoir ; Patrick en lapin, et comme j'aime les félins, je suis en chatte, ce qui fait une ménagerie bien singulière...

Vous annoncez un CDr 7 titres, c'est pour le côté indé ?

Patrick : pour l'aspect évident de ce qu'est l'objet, avec pourtant une qualité qui provient du son respectif et du style des musiciens réunis, Stéphane sonique à la batterie, Olivier à la basse de feu, et Jon Smith à la fine réalisation artistique et aux arrangements, en plus des grattes. Je sais que certaines choses qui sortent dans le commerce ne réunissent pas tout ce qu'on y a mis, et en même temps on l'a dupliqué sur un putain d'ordi à la maison... C'est fast 2008 certes, mais le contenu est d'une autre teneur, plus Slow motion (sourire)...

On pourrait suggérer aux majors de faire leurs saucissons d'été sur des CD rewritable, ainsi on pourrait réenregistrer dessus ce qu'on veut... Chez vous, on sent le travail sur le son, mais également une chaleur, et puis ça n'a pas été trop compressé...

Lys : pour ma part, je déteste ça, ça devient catastrophique.
Patrick : a contrario, Radioactivity nous a proposé de faire un enregistrement en analogique (qui donnera peut-être lieu à un 45 tours avec leur label), ce qui va dans le sens de ce qu'on dit.
Lys : avec des prises de voix et d'instruments spontanées, puisqu'on en a fait très peu, quasiment deux par chanson, pareil pour les musiciens...
Patrick : en même temps, il y a un super musicien-réalisateur à la table, qui rajoute de l'orgue, qui fait faire des voix comme personne n'avait su nous en demander jusque-là, qui met en confiance ; et si ça sonne, c'est aussi grâce au jeu fortiche de chaque instrumentiste. Je trouve qu'il y a du résultat.

Et du relief...

Arrive cette soirée à la Politique de Bordeaux, autour de Bukowski (avec Poussière éditions, qui publie un recueil). Quand on vous connaît, on imagine des rapprochements, même peut-être une sorte de nourriture ?

Lys : Oui, il en fait partie.
Patrick : je suis content du comment cela s'est goupillé. Les Kid Bombardos nous ont vus jouer à la fête de l'Huma, et les Good Old Days précédemment lorsqu'on est passés à la Politique pour les soirées "Daho je t'aime" et "Louis Liard". Ca fait plaisir d'être associés à des gens biens, cool. Quant à Bukowski, j'ai lu récemment ses "Correspondances", et me souviens du bandeau de la première traduction 70's française, qui titrait "le Céline punk"... ce qui nous parle à tous deux.
Lys : je n'ai pas tout lu, mais il y a forcément quelque chose de la vie en marge qui peut nous rapprocher de lui, sans que ce soit notre auteur de chevet, même si on apprécie.

Patrick : de toutes façons, c'est le rock qui a fait le lien. Il se trouve que Poussière éditions de Sète, est un éditeur que j'ai connu via Olivier Martinelli, qui a publié le livre "Fanzine", où il parle peu ou prou des Kid Bombardos qu'il connaît bien, pour des raisons familiales mais pas seulement... Dans son livre, il cite Daniel Darc, les Smiths, etc. Ensuite sort le recueil "Demande à... Bukowski" qui donne lieu à la soirée... et la boucle est bouclée.

D'ailleurs quand vous vous retrouvez à une soirée, s'il y a concert, il se passe d'autres choses également...

Patrick : peut-être plus autrefois... Durant la saison 2006-2007 avec la Poupée Barbue, on n'a fait que concerts et festivals. Cette saison a effectivement démarrée pour le Slow Motion, avec une soirée "Génération punk" au ciné Jean Vigo, autour du film sur Thunders en compagnie de Patrick Eudeline (cf. radionovart.com). Et il y a pas mal eu de rendez-vous à thèmes entre-temps... Certains tiroirs s'ouvrent parfois en même temps, ça donne plusieurs éclairages...
Lys : en groupe on a une logistique différente, avec pas mal à transporter, c'est aussi bête que ça. 

Patrick : sans compter que c'est devenu des concerts quatre-fromages, avec des groupes qui défilent, et je trouve ça dommageable, cette multiplication qui est liée à la parcellisation... J'aime vraiment arriver pour une ouverture et voir juste un groupe derrière... Alors qu'on s'est mis dans le rock à faire comme partout, il faut rajouter du nombre pour le nombre, comme les visites sur le Web qu'on comptabilise... cette prolifération à outrance du "plus y en aura, mieux ça sera"... évidemment fausse.
Lys : on n'a ni le temps d'installer un univers, ni pour les spectateurs de rentrer spécifiquement dans un monde ; du coup, je ne fais pas spécialement d'installation pour le groupe, sauf par exemple sur une date qui le demanderait...

Patrick : reste qu'à cette soirée, on sait les gens de La Politique vraiment accueillants, les Kid, les Good et les Minuscule vraiment bons ; il va se dégager quelque chose d'ensemble, sur lequel on se retrouve.
Lys : Et puis c'est un peu le fonctionnement du moment...

Fête de l'Huma, photo Benjamin Pavone
Même si trop de propositions contribuent à un effet kleenex finalement ?

Lys : tous les groupes sont un peu plus juke-box qu'avant, c'est une évidence.
Patrick : je trouve ça épouvantable de constater qu'il y a parfois tant de gens qui parlent dans la salle et font autant de bruit que le groupe qui est sur scène, sonorisé en plus... 
Lys : c'est fini le silence religieux... (sourire) Mais on peut toujours capter les gens, leur amener quelque chose ; mais ça n'est pas gagné d'avance, puisqu'ils viennent plus pour passer une soirée, que pour écouter un groupe en particulier.

Y a-t-il d'autres choses à signaler en ce moment ?

Patrick : avec le Slow Motion Orchestra qui l'a composée, on est en train de faire la chanson du film de Yann Kerninon (essayiste, magicien, performer, etc) et Sébastien Lecordier, "Paris-Zurich-Berlin" pour Atopic production, sur les traces imaginaires de Dada. 
Lys : ... et je fais la musique du film, les parties instrumentales. Ce qui motive, c'est que Kerninon est un philosophe, on est assez d'accord avec ce qu'il raconte, la vie en opposition, la volonté de choisir d'autres voies... ; et puis se retrouver sur la piste du mouvement dada, qui m'a toujours passionnée, et faire de la musique sur un pareil film, c'est une superbe proposition.
Patrick : ce moyen métrage sera destiné aux chaînes du câble et peut-être Arte, tourné en août-septembre, avec un concert avant décembre à Bordeaux, pour capter live les choeurs des protagonistes, et les images de la chanson que j'ai écrite spécialement, "L'air de rien dans la tête". Elle servira, comme un gimmick symbolique, à stimuler l'effort du pédaleur, puisqu'ils fera ce périple à vélo (15OO km en 15 jours), en s'arrêtant dans des endroits chargés comme Verdun, avec en sus des éléments biographiques.
Lys : mais c'est un drôle de sportif Kerninon, car il fait la route à coups de gros cigares et de calva. 
Patrick : ... sans parler du dopage dans le milieu ! (sourire)
 

(*) news 2009 : "Corde Brève", le disque du guitaro paraît chez Vicious Circle ; et le trip Paris-Zurich-Berlin en cours de montage, deviendra un long métrage, "Coup de bordure à Bitterfeld".
 
 
 


 
 













 
 






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"Rien trouvé de mieux que la réunion d'un band..." 

Intéressant parce que différent, parce qu'il a un vrai parcours qui dure, qu'on parle peu de lui, qu'il a une culture punk... et puis tout simplement, parce que nous ne savons pas tout. J'ai donc fouiné du côté non officiel, résultat en mots.

 
Interviou de Patrick Scarzello par Didier Duyats 
"Cafzic" n°46 (2008) + version courte dans le fanzine papier



 

didier ddduyats : j’ai lu que tu étais défini – entre autres - comme un “multiactiviste de la chose rock et artistique depuis la fin des années 70 “ Et avant 1976, tu faisais quoi ? 

patrick : Hoops... n'était-ce pas l'enfance dans une bulle intersidérale !? Je dévorais des Marvel comics dès qu'ils sont apparus dans "Fantask", plus les petits formats noir et blanc ; en alternance avec les "Maghella" et autres "Contes féérotiques". J'étais fan de Bruce Lee depuis "Big boss" et fasciné par la série "Le prisonnier". J'écoutais la radio, et c'est d'abord en VF que j'ai aimé les Beatles, la country, la Tamla, les grandes chansons américaines, etc. Y a eu en livres tous les Boris Vian, "Le désert des tartares" de Buzzati, "Les robots" de Van Vogt. Et l'on me disait qu'il fallait avoir peur des blousons noirs, ce qui m'attirait, rien que de les entendre nommer. J'ai un souvenir d'enfance 70's, un dimanche midi super-chiant avec mes parents. Y a un chevelu avec une guitare acoustique dans le restau, ma mère doit le maudir, il s'apprête à partir. C'est un cliché impressionnant tant tout y était, je le revois souvent : la route et l'aventure juste à la porte qu'il va franchir, la liberté du musicien qui trimballe son instrument partout comme il veut, l'androgynie qui jure avec l'ordre alentour. Et tout le rejet qu'il incarne d'évidence, qui moi m'inspire. Avant Rotten, Dentist ou Métal U, l'un de mes premiers sniffs de vraie vie.

 Quelles sont “les obsessions originelles de ton adolescence” ? Les as-tu gardées et regardées grâce à ta pratique artistique ?

Ne pas travailler pour pouvoir juste payer son dû, choisir plutôt que subir, ne pas s'offrir une fille mais caresser l'âme soeur, écrire ou chanter un jour ce que je ne savais dire, ne pas reproduire le pire des parents et de la société dont l'hypocrisie me transperçait, vivre pour autre chose qu'une carrière, le pouvoir, etc. Le punk m'a ouvert à tout, et ce qui va avec l'artistique s'est imposé au fil du temps, jusqu'à devenir réalité(s). Alors oui, peu pou prou et tant pis si ça fait prétentieux, je suis celui que l'ado imaginait... enfin, l'aurait préféré ce ptrcKscrzll-là... tu le vois !? Et non pas celui qui te répond... Mais je ne savais ni que ce serait toujours plus compliqué, ni que ça changerait finalement si peu... en ayant autant raison si tôt ! (sourire).
 
 


 festival Novart Bordeaux, au ciné Jean Vigo 

Qu’est ce qui t’a fait tomber dans le chaudron du rock ? Avais-tu des prédispositions, et si oui lesquelles ? 

Toutes : j'trouvais ma famille pas cool et ne partageais aucun de leurs souhaits, le monde adulte paraissait vraiment trop laid quel que soit le côté observé, et je ne m'aimais qu'à moitié... Mais ça a pris du temps... pas étonnant que notre nouveau groupe s'appelle le Slow Motion ! J'en ai d'ailleurs fait un titre l'an passé avec la Poupée Barbue, qui compile le No Escape éternel, "30 ans (et une dent)"... contre le monde, évidemment, et puis comme celle qui a poussé par devant.
 

"... surtout avec les super-musiciens qui, cette fois encore, nous portent et nous transportent."
 

L'Orchestre est-il irrémédiablement dé-Vidé ?, et qu’est-ce qui te ferait reprendre la route seul en scène ?

Tout reste toujours permis... Mais comme formation, je n'ai rien trouvé de mieux que la réunion d'un band : aussi fragile et fort à la fois, explosif, qu'exaltant et magique. Quand t'as connu ça, c'est difficile de s'en passer. Surtout avec les super-musiciens qui, cette fois encore, nous portent... et nous transportent. Tout seul, c'était le plus raide et le plus à poil imaginable (sans instrument ni rien). Et n'ayant ni la présence d'Alan Vega, ni l'écriture ou le jeu d'un Willie Loco, faudrait beaucoup me pousser... 
 
 

Scurs, Asphalt Jungle, c’est quoi le plus facile pour apprendre à chanter ?
(sourire) Sans oublier que les Scurs ont été un grand déclencheur, puisqu'ils m'ont invité courant 80's sur la scène du Jimmy, que j'ai fait mes premières chansons et commencé vraiment à me produire avec Xavier Barea, l'un des guitaristes, et ensuite fait plus d'une longueur d'album durant les années 90 avec leur compositeur Dany Boy (cf. "Les armées de verre soufflé" et "La Reine Gore") il faut quand même dire que, plutôt qu'à chanter, en plus de deux décennies d'amitié ils m'ont surtout appris... dans l'ordre : à fumer des Lucky sans filtre en ajustant le col du manteau, bien picoler (y compris le calimucho, vin rouge + Coca, qui rappelle presque le lambrusco, ce vin pétillant d'Italie), jusqu'aux comas sans le regretter ; et à goûter les speeds, le Dynintel à l'époque (ensuite un généraliste communiste fan de polar m'en prescrivait sur une vraie ordonnance, l'idée me ravissait autant que son objet...) Sans parler de leur culte sixties mod, qui a fait du bien à ma culture toujours en manque, etc. Quant à Asphalt, j'ai une anecdote récente : y a des groupes sur MySpace, qui cherchent à jouer comme sur les singles, au plus près compos et chant. On en est là en 2008, tous les trucs importants d'hier, qui n'avaient pas toujours porté leurs fruits avant, se retrouvent (re)considérés, façon classiques...
 
 

 from Patrick Eudeline to Olivier Slow Motion :
"... -On a la même basse !"
 

Comment te situes-tu dans la scène bordelaise : OVNI, pilier, cheval fou, pionnier, valeur sûre, autre ?

... laissons plutôt dire.

Ton nom est maintes et maintes fois associé aux mots dandy et punk : tu le fais exprès ?

Ca me poursuit un peu... Récemment, je lisais avec frénésie et à la fois à petites lampées, "Les décadents français" de Marc Dufaud (après "Les peaux transparentes"), où je retrouvais tous mes préférés et d'autres à défricher. Je m'immergeais à retardement mais avec passion, dans le gospel punk chez Presley, ça soutient toujours... J'ai lu pour la toute première fois dandy punk en 1999, sous la signature de Laurence Romance (qui m'annonçait à Montreuil avec Tue-Loup/Superflu). Depuis, l'expression s'est imposée pour bien des raisons... notamment parce que rien ne semblant apparemment assez fort, il faut doubler la dose pour que ça fasse un peu d'effet. Là aussi, on sait qu'on est bien en 2008.

Que t’inspire Oscar Wilde ? 

Un absolu, forcément. J'ai d'ailleurs lu il y a peu, les pages de son procès. Il était tellement dans son truc, qu'il s'enferrait au mépris de tout intérêt immédiat... total respect. Dans un vers, j'ai brodé sur l'un de ses traits, "(Comme disait ce vieil Oscar), la jeunesse est un art" ; en cinq mots, il te tient des heures !

J’ai lu à propos du cd solo que vous “brassiez influences punk, blues, classique, sans s'interdir aucune bizarrerie”. Quelles sont ces bizarreries auxquelles l’auteur de ces mots fait référence ?

Ca a commencé par l'envie de faire ses propres expériences et ça pourrait aller jusqu'a réunir moyens et participants pour expérimenter... Mais je prends ça plus simplement aujourd'hui, le feeling pour le faire et le plaisir de le partager, ça peut suffire pour du beau bizarre.

En pleine vague du rock alternatif français, je t’ai vu ouvrir à Bordeaux pour les Wampas et les Bérus. Te considères-tu comme un rockeur alternatif ?

Jamais pensé comme ça... mais j'aurais bien sûr aimé contribuer directement à des tueries comme "J'ai quitté mon pays", "Les bottes rouges", etc (la liste des groupes et des chansons serait longue). Et j'vois où tu veux en venir, car je me suis souvent retrouvé au milieu de ce qu'il se passait alors... tout en piaffant jusqu'aux 90's pour avoir un répertoire, et surtout une formation pour le défendre. J'ai connu les Bérus à leurs tous débuts 80 lorsqu'ils ont joué en banlieue bordelaise, les Wampas dans les premiers cafés de Paris BarsRock aux côtés de Spider X, des Soucoupes Violentes, etc ; je fréquentais l'entourage des Coronados, qui étaient trop géniaux (pour de si nombreuses raisons, y compris leurs mystères...). Durant ces années, j'en crevais d'avoir des chansons et personne de dispo pour s'investir, sauf ponctuellement. A ce fameux concert, Loran nous a gentiment suggéré de répéter plus... et pour cause : ça commençait par un titre clavier-chant avec un premier instrumentiste, puis je crois Xavier des Scurs qui rentrait à la guitare, la contrebasse qui se rajoutait... Y avait aussi Dany Boy qui lançait les boîtes par derrière, je n'osais ou ne savais déclencher... Sur une date à Rochefort en ouverture des Coros à La Poudrière, Stéphane Gillet faisait même des choeurs... Ca a vachement compté les quelques dates de cette époque, mais surtout perso.

Imaginons, nous sommes en 1970 et un de tes profs t’invite à rejoindre une “Scène de Musiques Actuelles structurante labellisée par le Ministère de la Culture”. Tu lui réponds quoi ?

Merci meussieu, mais j'aimerais avant tout me perdre un peu tout seul, avec une sweet little sixteen ou en band(e)...
 


L’imagerie du rock actuel est-elle séduisante à tes yeux ? Le son et l’image sont ils intimement liés ?

Oui, quand c'est rafraîchissant et aussi personnel que le premier album des Shades, ou que ça réveille tout ce qui le mérite comme les Stripes... et non, parce que les viviers vintage que je n'ai pas connus en direct, me rechargent souvent plus que l'actualité... Et pourtant, je vis pour aujourd'hui sans nostalgie... En même temps, je sais combien le revival est l'une des clés maousses du Big Bad Beat, pour tous, depuis toujours et jusqu'à la fin. D'autant qu'on y souscrit parfois plus ou moins soi-même, par la force justement des redécouvertes de l'Histoire... on n'est pas rendus, là ! (sourire). 
Quant à l'image et au son, d'évidence, c'est quand tout se rejoint que ça compte et commence à prendre vraiment du sens ; qu'on peut enfin capter son époque, quelles que soient les influences... Mais est-ce que ça peut se calculer ? 
 
 

J’ai lu que le duo Scarzello & Lys a été qualifié un jour de “Bonnie & Clyde du post-cabaret”. Peux tu nous qualifier ce duo avec tes mots à toi ?

Plus que Bonnie & Clyde effectivement, j'imagine que l'auteur pensait à la chanson de Gainsbourg avec Bardot... beau couple et belles références pour nous ! Ensuite, on trouvait dans le répertoire de véritables influences cabaret. Et à la fois, c'était formule chausse-pied pour caser l'incasable musicalement, dans des lieux de concerts rock. On a aussi beaucoup souligné notre théâtralité, voire notre mise en scène... alors qu'on se sentait d'abord interprètes, pas des attractions. 
Notre duo, un poil plastique du fait de Lys, et en français du fait de tous les deux, relevait du pari impossible jamais formulé à l'avance, qui s'est soldé par plus de deux heures de concert sans instrument ni instrumentistes véritables (Lys a débuté ainsi au clavier), avec un public en nombre honorable qui a payé, debout jusqu'aux rappels et qui repart en te félicitant... On était allés jusqu'au bout avec l'Orchestre Vide. C'est aussi pour ça qu'on est revenu vers des musiciens, vers le groupe, qui se révèle à bien des égards le prolongement du duo... 

Et le théâtre, c’est pour une autre vie ?

Tu fais référence à un écho qu'a reçu "Singe Ejectable", mon second petit bouquin qui, a-t-on dit, pourrait être joué sur scène. Lys avait pensé à un moment s'y coller, car il s'agit essentiellement d'un monologue féminin. Mais la réalité a rattrapé la symbolique, on ne se sentait plus de laisser la parole à une ignoble réactionnaire, même pour dénoncer.
 

J’ai appris que tu avais écrit avec les frères N’Tumba  : c’est ça "le sens du partage" ?

En quelque sorte... J'ai eu plusieurs fois la chance qu'on interprète des chansons qui étaient déjà là (cf. l'album 2008 de Thierry Sabir, avec deux Strychnine devenus Beach Lovers, plus le bassiste et guitaro de Gamine à la réalisation), ou qu'on ne me demande de participer à des projets. Ce que j'aime beaucoup et qui a l'air de bien fonctionner. 
Récemment, j'ai partagé quelques sessions avec Benjamin Lebeau de The Film, rebondissant sur ses vers, ensemble ou tout seul de mon côté, grattant sur ses instrumentaux. Il voulait aussi nous produire, mais ça c'est compliqué géographiquement. Et au final, leur prochain album sera je crois en anglais (le noyau Guillaume et Benjamin a depuis chaussé The Shoes...) Reste "Eve Future", qui m'est venu grâce à l'une de ses esquisses, "à la Suicide". On en fera peut-être quelque chose un jour. Ils doivent aussi  nous confier une compo "à la Tim Burton", à suivre... 

Pour en venir à Coco et Jo, leur compositeur me connaissait depuis les 80's, pour avoir réalisé une démo dans son studio. La maison de disques voulait un album en français, et les frères N'Tumba en tant qu'auteurs, devaient adapter leurs titres écrits en anglais. Je les ai aidés, ce qui a contribué à leur signature et au premier album, où on me retrouve sur plusieurs morceaux. On a remis ça sur le second, en partant de simples notes à eux, sur des carnets. On a même gratté à chaud ensemble, dans un studio de Los Angeles, juste avant qu'ils n'enregistrent... c'est le titre avec les Américains qui a marché (sourire). J'ai apprécié ces moments partagés avec de vrais B-Boys, leur coolitude et leur histoire bien plus rebelle qu'elle ne paraissait ; leur ai depuis dédié un "Hip-Hop A Lulla".

Ca fait quoi d’être “l'ami bordelais” de Thierry Tuborg (ancien chanteur du groupe Stalag et aujourd’hui écrivain) ?

J'suis épaté par sa façon d'écrire, apparemment simple et incontestablement efficace, tant dans ses livres que j'ai tous lus, que dans ses chansons ciselées ; les récentes comprises avec Stalingrad, groupe idoine. Contrairement à certains, proches du truc au départ, mais qui font plus qu'ennuyer dans leurs bouquins ou activités annexes, Thierry me paraît incarner l'écrivain rock'n'roll frenchy auquel les éditeurs devraient s'intéresser fissa. Et s'il écrivait pour d'autres chanteurs, ça le ferait aussi. Un titre comme "Les vieux punks (finissent toujours par payer)" est d'une justesse vécue, impeccablement rendue.

Chamfort a écrit « Ce que j'ai appris, je l'ai oublié ; ce que je sais, je l'ai inventé ». Et toi, qu’as-tu inventé de ton côté ?

M'est arrivé d'avoir un petit regard de biais : pas dupe. J'espère avoir l'occasion d'en jeter d'autres.

Ecrire dans "Rock&Folk" : c’est une envie, un besoin, un plaisir ou autre chose encore ?

"Rock & Folk" est une éternelle New Church pour ses Lords, sur les bancs de laquelle j'ai volontiers été amené à poser un flyer, pour un festival de la scène du cru. Dans la foulée et à travers ses vitraux, j'ai à plaisir observé une "Mauvaise étoile", qui fait chaud au coeur de la (sa)voir briller. Je me rends à la messe à la première heure tous les 15 du mois, tel un pauvre pénitent qui, à chaque fois, se dit qu'il ne connaît pas même un demi-pet de lapin aux mystères de la foi.
 
 


 

“A rebrousse-toi” et “Singe éjectable” sont tes 2 romans (sortis aux éditions Le Recif en 2002 et 2003) : qu’as tu donc à dire d’autre que ce que l’on trouve déjà dans les paroles de tes chansons ? Le PSZ rockeur et le PSZ romancier sont-ils 2 personnes ?

Hélas non, toujours le même ! C'est juste une autre écriture et une histoire de format, les deux demandaient plus que quelques vers... Mais ce ne sont pas des romans, plutôt une lettre-journal au lance-flammes pour le premier, et un récit avec d'horribles propos recueillis dans le second.
 
 
 

J’ai appris que tu étais à London en Août 1982 : c’était pour parfaire ton anglais ?

Je n'avais au fond qu'un objectif, même pas aller voir des concerts ou acheter des sapes, rencontrer Eric Débris. Youri Lenquette m'avait donné son phone, j'ai osé. Le long entretien qu'on a eu, trône sur mon site et date de l'époque Sex Sex Sex, le must de ce que j'ai pu faire pour "On est pas des sauvages". C'est l'un de mes héros de toujours, vu avec Métal Urbain un dimanche de 77 en direct (dans l'émision "Blue Jean" je crois), et MySpace best friends aujourd'hui... Le vortex spatio-temporel qu'ils ont ouvert, ne s'est de fait jamais refermé. Facilement visibles désormais, ces images flashantes étaient restées incrustées comme un tatouage mental et sentimental, indélébile... Voir et entendre ça à 16 ans, dans le living-room familial, c'était atomique... Comme un appel de l'au-delà, un cri de naissance : "Panik d'aujourd'hui... paanik !" Ca reste i-n-e-s-t-i-m-a-b-l-e et les mots ne suffiront pas. Y a évidemment Métal U sur la pochette de "De bon matin en robe du soir", qui montre ma chambre d'ado constellée de figures éternelles, dont leur photo, parue dans "Feeling" il me semble. Je regrette de ne pas avoir eu le feeling justement, d'aller leur parler à l'Heretic ou à Barbey, quand ils ont joué, j'y étais. Une pudeur...

Ton site s’ouvre avec la phrase “bienvenue sur l'esquif d'un voyageur astral en plein apprentissage...” Peux tu nous en faire une visite guidée ? 

La décorporation, chère lune dix-neuvième, renvoie assez à la chose et à la situation... 
L'ami PhLacoste s'est proposé de le monter à la fin du siècle, suite à la sortie du premier CD. Depuis, j'ai un peu appris à l'actualiser, façon work in progress, avec les nouvelles chansons et autres activités, le press-book qui grandissait, etc ; tout ça, grâce à notre défricheur en ligne, Jack Sigurson. Et puis c'est devenu une telle cyber-facilité partout côté bio, photos, etc, pfff !
A son ouverture, le MySpace d'Alain Kan utilisait l'un de mes textes, comme image d'identité... Ca permet de recoller un peu les morceaux, may be... 
 


A regarder ton parcours, j’ai l’impression que tu as fait un peu ce que tu avais envie de faire et que tu es toujours là en 2008, bien vivant, à continuer ton petit bonhomme de chemin. Ca va durer encore longtemps ?!!!

Bien vivant, c'est toi qui le dit ! Il me semble en fait que maintes choses vraiment importantes commencent à peine... Pas seulement parce qu'il y a toujours quelque chose de l'absolute beginner dans la musique et le reste... Mais y a peut-être suffisamment de paramètres, mis peu à peu en place pour tendre vers : ballades & rock'n'roll en groupe avec ma fleur, gratter au plus près de l'os avec la plume, et autres si affinités : it's open all night.
 
 
 

De dos sous la casquette : Delly Heartbeeps
 

Il me semble que les punks de l’ancienne école ont le vent en poupe ces jours-ci. Penses-tu avoir la reconnaissance à laquelle tu as droit toi aussi ?

Du fait d'impondérables et bien qu'invité, j'ai loupé pas mal de ces moments, notamment à Paris : concerts de la nouvelle scène, lancements de "Nos années punk", "40 ans de musiques au Gibus" (auquel j'ai participé, en vis-à-vis des Playboys niçois chéris), etc. Mais gaffe, si tout ça a définitivement modifié mon métabolisme, ceux auxquels tu penses ont fait l'Histoire, eux.
 


Est-il vrai que “la contestation ou la poésie ne peuvent se faire dans une autre langue que la nôtre” ?
Pour la contestation et la poésie, impossible de répondre, n'étant hélas pas à temps plein dans ces domaines... Reste le français : ce n'est pas la mélodie ou une compo qui amènent le titre, mais une idée, des paroles qui s'imposent. Mais attention, quand ça sort, c'est chantonné ! Ce qui permet à un doué comme le guitariste OD (The Melmoths, Love Lanes...) à l'origine de "De bon matin en robe du soir...", de composer en direct dessus. Au passage, on n'a pas forcément capté l'autre sens que je mettais au titre du cd, me retrouvant soudain à interpréter l'exacte musique qui me branchait à 16 ans... mais en 2003-2005 : "De bon matin en robe du soir" ! D'autant que, plus encore pour ceux qui ne les ont pas connues, ces années d'accélération sont devenues un mythe puissant, comme les sixties et avant pour moi, avec le look qui va de pair : l'ami OD s'habille vintage comme même mes potes d'alors n'y arrivaient pas, simplement parce que tout s'improvisait, tandis qu'aujourd'hui c'est codifié. Reste qu'avec OD, et même s'il est à Berlin on s'en parle toujours, j'aimerais avoir l'occasion d'avancer de nouvelles chansons, tant sa rencontre à été porteuse. Et bien sûr aussi, parce que son talent de compositeur stylé englobe beaucoup d'autres influences, époques et références... 
 
 




Comment « faire que le punk redevienne une menace » ?

Je crains qu'il y ait de nos jours déjà trop de menaces, d'où la difficulté en ce sens du punk spirit... Ca faisait peur, parce que tout le reste ronronnait. Aujourd'hui c'est pas "yes future" (même si la défunte science-fiction est devenue un cyberDiable polymorphe, bien trop réel), mais "donnez-moi un 'tit bout de présent, pleeeeazzze"... et en tremblant encore.


recueilli par didier ddduyats
pour "Cafzic" n°46 (2008)

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saison 2006-2007, avec La Poupée Barbue :

à la basse Lichen Boy (Shunatao/Hero-X...),
à la guitare Victor Marco (Shunatao/Wild Bud...),
à la batterie Boubzy Maldoror (Strychnine... Mustang Twisters),
et aux paroles et chants, Scarzello & Lys

vidéos live : "Halte au confort !"  + "Les affameurs"
home demo (with a little Benjamin Lebeau touch)
 


"...charisme glam, groupe flower punk"
SCJ - Joël Raffier
 


  "Surf-music passée au peinge fin, pop, rhythm and blues, cabaret rock... 
cet étrange attelage kaléïdoscopique a déjà le vent dans la crinière."
  Denis Fouquet,"Bordeaux Rock(s)" au Castor Astral
 
 


 
 


 
 


 
 




 
 
 


 
 
 


 
 
 


 

-photos Mel-

 

       
 
 

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